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17 juin 2012 7 17 /06 /juin /2012 06:39

 

Théodore Keo Kosal est un jeune homme âgé de 20 ans. Il est l'un des dynamiques moniteurs de ski de la station de Valmeinier en Savoie.

Parallèlement à cette passion pour les sports de glisse, il voue un culte particulier à la photographie !

Dans ce domaine, il offre désormais ses services à des collectivités, à des entreprises et à des associations privées ou publiques ainsi qu'à des particuliers.

Etant également passionné d'aviation - il suit des cours de formation de pilote professionnel d'hélicoptère - il propose également  la réalisation de superbes photos aériennes.

www.keokosalphotographie.com 

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Photo Théodore Keo Kosal

 


 

 


 

 

 

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16 juin 2012 6 16 /06 /juin /2012 09:44

Concerto pour cello de Dvorak / Gautier Capuçon, cello / Direction musicale Paavo Järvi
Mon ami Gautier Capuçon sera en concert avec la Follia, orchestre de chambre d'Alsace, le 16 juillet prochain à la collégiale Saint-Pierre de Six-Fours-Les-Plages dans le Var.
Pour rien au monde, je ne souhaiterais manquer ce rendez-vous musical avec Gautier, un musicien doué, intelligent, sensible et émouvant. 
Depuis plusieurs années, j'ai la chance de passer mes vacances - chez des amis - à Six-Fours petite commune juxtaposée à celle de Sanary. J'aime flâner, le matin, le long des quais colorés et admirer les barques multicolores des pêcheurs !
Lorsque j'étais jeune, je possédais un petit pied à terre à Six-Fours. J'aime la presqu'île sauvage du Gaou que je considère un peu comme le bout du monde.

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16 juin 2012 6 16 /06 /juin /2012 06:50

 

Pour me contacter ou m'adresser un commentaire

 

Je vous invite à m'écrire directement sur :

chorier.opera@wanadoo.fr

 

Statistiques 

 

http://chorier.blog.fr  242700

www.christian-chorier.com 2300  

Nombre total de visiteurs  245000

 

________________________________________________________________________________

 

 

      Les artistes de ma vie professionnelle.

Aujourd’hui : Yakov Kreizberg, chef d’orchestre (1959-2011)

 

Ce très grand chef dont l’humilité était égale à son talent nous a quittés l’an dernier vaincu par un maudit cancer.

J’ai eu le plaisir de l’inviter au Festival de Montreux. Il était inconnu du public de la suisse romande hélas bien peu cultivé en matière musicale !

Il avait  pourtant donné, en partage, un concert qui restera gravé dans les annales de ce festival.

J’avais apprécié sa gentillesse, son humeur toujours égale et son implication quasi-mystique dans les œuvres qu’il dirigeait. Un immense chef comme il y en a trop peu !

 

Yakov Kreizberg et le Nederlands Philharmonic Orchestra

Symphonie n° 9 de Beethoven / Direction musicale Yakov Kreizberg 

 

 

Concerto pour violon de Mozart / Julia Fischer, violon / Direction musicale Yakov Kreizberg

 

 

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5 juin 2012 2 05 /06 /juin /2012 08:45

Depuis jeudi dernier, je vis dans l'enceinte du Centre des Hôpitaux-Est à Bron (Rhône) pour accompagner et épauler ma fille Manon (16 ans) qui a subi une délicate et longue intervention chirurgicale.

Dans ce service de pointe, j'ai rencontré des mères en pleurs et des familles affectées. Une maman m'indiquait que son fils âgé d' 1 an était dans le coma, un autre petit garçon avait les yeux tellement gonflés qu'il ne pouvait plus voir la lumière du jour, un autre se débattait comme il pouvait sur sa chaise orthopédique...

Que de misères, que de douleurs, que d'injustices se découvrent ainsi !

Il serait important que nos responsables politiques, de tous bords, puissent séjourner plusieurs jours dans les hôpitaux afin de se rendre compte, par eux-mêmes, de la nécessité de faire de la "santé" l'une des priorités majeures de notre pays.

Qu'ils aillent également dans les centres où des enfants et adolescents souffrent. Ils comprendront peut-être mieux à quel point les aides de l'Etat et des collectivités publiques sont devenues fondamentales.

Les chirurgiens, les médecins, les infirmières, les aides-soignantes et l'ensemble des personnels des hôpitaux et cliniques devraient avoir  droit, également, à la plus vive reconnaissance de tous les Français !

Bien plus que les stars du show-biz et du monde de l'opéra, bien plus que des sportifs auquel on fait des ponts d'or, ce sont ces personnels des hôpitaux et des cliniques dont l'humilité  n'a d'égal que leur sang froid et leur talent que l'ensemble des médias devrait mettre en avant et porter au pinacle !

 


 

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31 mai 2012 4 31 /05 /mai /2012 08:34


Mon billet du jour : le mal est fait, il chemine, il s'avance :

de bouche en bouche il est porté !


Comment ne pas être tenté de reprendre, pour le titre de ce billet du jour, les paroles prononcées par Don Basile dans "Le Barbier de Séville" de Rossini d'après l'oeuvre de Beaumarchais?  D'autant qu'elles semblent s'accorder parfaitement avec le monde de l'opéra dans lequel nous vivons !
Depuis de nombreux mois, je prédis - tôt ou tard - la fin de l'art lyrique pour la simple et bonne raison que les chanteurs vont devenir une "denrée" de plus en plus rare pour ne pas dire une "denrée" en voie de disparition !
Si l'on prend le seul cas des ténors - les principaux personnages et les héros de la majorité du répertoire lyrique - ils sont de moins en moins nombreux hormis une petite dizaine qui parcoure, sans cesse, le monde pour satisfaire aux demandes des plus grandes maisons d'opéras.
Comme ils ne peuvent pas s'écarteler entre la Scala de Milan, l'Opéra de Vienne, le Royal Opera House de Londres, le Metropolitan Opera de New-York, ces grandes institutions en sont de plus en plus réduites à faire appel à des ténors de série "B" pour ne pas dire à des ténors totalement indignes de telles scènes.
Par exemple, on retrouve certains ténors, limogés, pour leurs carences vocales, de la Scala de Milan, sur la scène du MET.
De ce fait, il est permis de se poser cette question :
Quel est le directeur de ces deux institutions qui a les meilleures oreilles ? Celui de la Scala, temple du bel canto par excellence ou celui du MET, institution sacrée dont on sait que le gentil public applaudit tout et n'importe quoi avec la même ferveur !
Comment se fait-il que certains ténors ne soient jamais dirigés par les plus grands chefs d'orchestre actuels?  Mais qu'ils le soient par les baguettes routinières de chefs spécialisés dans le répertoire italien dont les orchestrations ne constituent très souvent que des musiques d'accompagnement. De quoi laisser s'endormir derrière leurs pupitres les pauvres musiciens qui doivent jouer ces musiquettes afin de laisser aux chanteurs la place d'honneur !
Tout cela pour oser dire, haut et fort, que l'art lyrique va mourir faute de combattants, n'en déplaise à tous ceux qui vivent directement ou indirectement de ce métier.
Je suis hélas convaincu que le temps me donnera raison !
A suivre...
Le Barbier de Séville de Rossini / Xavier Depraz (1926-1994)
Vaincre le cancer et mieux appréhender la chimiothérapie
(chapitre n° 15)

Le chapitre de ce jour, sera court d'autant que mes cures de chimiothérapie vont probablement s'espacer - sauf rechute imprévisible - d'ici la fin du mois de juin prochain !

Comme le précise mon oncologue, le Docteur Gilles Catimel auquel je dois cette sorte de "résurrection" : Vous êtes la preuve vivante que la médecine a fait d'énormes progrès au cours de ces dernières années...

Cependant : j'ai tout à fait conscience de ne pas être guéri d'autant que l'on ne peut pas guérir totalement d'un tel cancer surtout s'il est mal placé et inopérable comme cela est mon cas ! 

Je peux recommencer - du moins pour l'instant - à avoir une vie presque normale et j'en suis heureux ! 

Certes une fatigue constante ne me permet plus d'avoir la même vitalité que celle qui m'a permis de "m'amuser" et de "vivre à 300 à l'heure" pendant mes trente sept années de carrière artistique mais je peux continuer à faire des reportages et à écrire pour l'hebdomadaire l'Essor Savoyard, à faire des photos (l'une de mes nombreuses autres passions), à me balader et à parler - mon coté bavard - aux gens connus ou inconnus qui croisent chaque jour mon chemin !

Depuis que j'ai appris que j'étais atteint par cette maudite maladie, j'ai décidé de me battre jusqu'au bout contre mon gênant et encombrant "locataire". Locataire, un terme qu'employait aussi mon ami René Gonzalez (1943-2012), directeur du Théâtre Vidy à Lausanne, également victime de cette maudite maladie.

Lutter avec force et énergie peut-être déterminant face à la maladie. C'est l'une des premières phrases que j'ai entendu dans la bouche de mon oncologue. Quelque mois plus tard, je peux attester que mon médecin avait totalement raison !

Je profite de cet article pour le remercier très chaleureusement ainsi que toutes les équipes qui l'entourent. 

Je tiens à remercier aussi mais aussi tout ceux qui, de près ou de loin (HAD 74, infirmières libérales, psychologues, kinésithérapeutes et autres) continuent de me soutenir et de m'aider face à cette épreuve !

Le cancer : il faut apprendre à le "domestiquer" afin de mieux le combattre. Tel est mon point de vue et telle est ma ligne de conduite !






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29 mai 2012 2 29 /05 /mai /2012 05:18

      Ce lundi de Pentecôte sur l'esplanade du Pâquier à Annecy

 


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Photo prise, ce lundi de Pentecôte, à 30 mètres du sol, à bord d'une nacelle vertigineuse ! Derrière moi : l'esplanade emblématique du Pâquier au bord du lac d'Annecy.

 

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 Au lointain, la nacelle (couleur bleue) qui permet de prendre des photos panoramiques !

 

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Photo prise à bord de la nacelle, à 30 mètres du sol (au premier plan, l'esplanade du Pâquier au bord du lac d'Annecy).

 

 

 

Les artistes de ma vie professionnelle.

Aujourd’hui : Toby Spence, Ténor ; Miah Persson, soprano & Gerald Finley, baryton-basse

 

J’ai eu le plaisir d’accueillir, à Poissy et à Montreux, ces trois magnifiques artistes. Toby Spence, un ténor élégant et stylé. Miah Persson, la délicatesse faite femme. La beauté de son timbre me touche énormément. Elle fait partie de la génération des artistes scandinaves qui investissent peu à peu les plus grandes scènes internationales. Le beau chant du XXI° siècle viendrait-il désormais du Grand Nord ?

Par ailleurs : oserais-je vous avouer que Gerald Finley est l’un des barytons que je préfère. C’est un artiste toujours égal à lui-même, doté d’un professionnalisme hors du commun. Sa voix possède un mordant incomparable. Sa musicalité n’est jamais prise en défaut ! La richesse de son timbre en fait un artiste aussi séduisant que passionnant !

 

 

« Le Tour d’Ecrou » de Benjamin Britten / Toby Spence, ténor / Festival de Glyndebourne, 2011

« La Création » de Haydn / Toby Spence, ténor / OAE / Direction Trevor Pinnock

« Mitridate » de Mozart / Miah Persson, Sifare / Festival de Salzburg, 2006

Miah Persson, soprano interprète Mozart / Direction musicale Sir John-Eliot Gardiner / 2008

« Le  Nozze di Figaro » de Mozart / Miah Persson, Susanna & Gerald Finley, Comte Almaviva / Direction musicale Antonio Pappano / Londres, 2006

« Le Nozze di Figaro » de Mozart / Gerald Finley, Comte Almaviva / Londres, 2006

« Les Maîtres chanteurs de Nuremberg » de Richard Wagner / Gerald Finley, Hans Sachs / Direction musicale Vladimir Jurowski / Festival de Glynbdebourne, 2011


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27 mai 2012 7 27 /05 /mai /2012 09:55

Je suis devenu un haut savoyard par adoption !

Lorsque mon contrat qui me liait avec la ville de Poissy (Yvelines) est arrivé à échéance, au mois de juin 2010, et avant de commencer à collaborer, au mois de septembre 2012, avec l'hebdomadaire L'Essor Savoyard (ES) d' Annecy, je ne connaissais personne - ou presque - sur ce secteur où je vis pourtant depuis quelques années. 

En effet, mes relations professionnelles et autres ainsi que tous mes amis personnels étaient concentrés essentiellement sur Paris et la région parisienne. Je passais 80 % de mon temps à Paris lorsque je dirigeais le Théâtre de Poissy, un beau vaisseau culturel et artistique de 1100 places. Je ne revenais à Annecy-le-Vieux que par intermittence !

Au mois de septembre dernier, grâce à la confiance que m'a immédiatement accordée Géraldine Baehr, responsable de la rédaction de l'ES et aux reportages que j'ai effectués pour cet hebdomadaire, j'ai pu m'immiscer rapidement dans le microcosme local et rencontrer de nombreux élus et d'autres personnalités !

J'ose prétendre, à présent, que j'ai un pied - pour ne pas dire les deux - bien ancré dans cette belle région que j'ai découverte lors de ma 6ème année en 1950 (*) lorsque mes parents m'ont envoyé en vacances, pour la première fois de ma vie, à la colonie de "La petite Jeanne" située à quelques encablures de la Basilique de la Visitation qui domine le lac.

Cette séparation voulue par mes parents afin que je devienne un "homme" m' avait été extrêmement pénible et douloureuse. Je garde, de cette très lointaine époque, l'odeur particulière - les matins au réveil - des feuillus qui entouraient le dortoir de cette colonie. Je revois également les longues marches à pied qui nous conduisaient, avec nos moniteurs et surveillants, jusqu'à la plage d'Annecy-le-Vieux à proximité de l'impressionnant plongeoir, à deux étages, que l'on peut encore admirer de nos jours (**). Je me souviens que pour nous donner du courage nous chantions ou plus exactement nous hurlions le fameux : "cinq kilomètres à pied, ça use, ça use... six kilomètres à pied, ça use, ça use... les souliers".

Le hasard de la vie a voulu que je revienne, de très nombreuses années plus tard, à Annecy. Une sorte de "Force du destin" comme aurait dit le compositeur italien Giuseppe Verdi.

Depuis que je suis devenu plus "sédentaire", si j'ose dire,  je prends un plaisir fou à me balader le long des berges du lac et à proximité du Pont des Amours. Je prends également un plaisir fou à parcourir les ruelles de la vieille ville et à discuter (mon côté "public relation") avec les sympathiques commerçants de ce quartier. Je peux me livrer aussi à une autre de mes passions : les photos en choisissant scrupuleusement, autant que faire se peut, le meilleur des angles.

Lors des reportages réalisés pour l'ES, j'ai pu ainsi me lier avec des élus et des personnalités, toutes tendances politiques confondues, d'Annecy et de la Haute-Savoie.

J'ai découvert en Jean-Luc Rigaut, maire d'Annecy, un homme extrêmement ouvert, aimable et chaleureux. Un homme qui n'hésite pas, si besoin, à "mouiller sa chemise" pour venir en aide aux autres. Un homme qui participe, dans le plus grand anonymat, à des causes humanitaires et sociales.

Contrairement à Bernard Accoyer, député-maire d'Annecy-le-Vieux (commune sur laquelle je vis), Jean-Luc Rigaut est très proche de la population et des annéciens en particulier.

Lors de mes reportages pour l'ES, j'ai l'impression parfois de le suivre à la trace comme un "paparazzi" de première catégorie. Je constate, ainsi, combien le maire d'Annecy est sensible aux demandes ou aux revendications de ses administrés. Jean-Luc Rigaut est un homme qui est à l'écoute des autres, quoique puissent dire ses détracteurs et tous ceux qui convoitent, comme des rapaces affamés, sa place à la tête de la mairie en 2014.

Jean-Luc Rigaut n'est pas un homme politique ordinaire. Il a le sens du devoir et du respect d'autrui. Il se refuse à pratiquer cette maudite langue de bois qui pourrit notre société. Il n'est pas un adepte des petits clans entretenus par certains hommes politiques. Il est seulement un citoyen, parmi d'autres, qui aime sa ville et qui recherche, inlassablement, à rendre heureux tous ceux qui vivent sur sa commune.

En ce qui me concerne, je souhaiterais me fixer à Annecy et quitter - comme beaucoup d'autres ancileviens  - la belle commune endormie d'Annecy-le-Vieux dont l'ex. président du Perchoir est, depuis des lustres, l'indéracinable patron à moins que....

Une suggestion : lors des municipales de 2014, pourquoi ne pas imaginer un rapprochement entre François Astorg (Europe écologie) et Jean-Luc Rigaut (nouveau centre), deux hommes intelligents, pondérés et à l'esprit ouvert. La seule manière de renvoyer, dos à dos, mais avec une certaine élégance les groupes "UMP" et "PS" locaux. 
(*) Je suis convaincu que certaines de mes lectrices vont immédiatement calculer mon âge. Qu'elles soient rassurées, je parais, physiquement, vingt ans de moins que celui-ci. 
Surtout ne croyez pas cela, je suis un peu "marseillais" sur les bords. En effet, depuis qu'une maudite maladie a envahi mon organisme, j'ai l'impression d'avoir vieilli prématurément !

(**) Je ne pense pas que le plongeoir actuel soit celui de l'époque de mes jeunes années mais son emplacement semble être le même !
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Jean-Luc Rigaut, maire d'Annecy (photo : Christian Chorier)
Le directeur des relations extérieures et le directeur de la communication de la Ville d'Annecy rivalisent désormais avec les meilleurs humoristes du petit écran.

 

 

 

En 1968, année révolutionnaire,

j’ai eu la chance de tourner avec Bourvil et Robert Hirsch !

 

L’un des plus beaux et exaltants souvenirs de ma vie : celui de ma participation au tournage du film « Les Cracks » d’Alex Joffé.

J’avais été initialement engagé pour enregistrer - avec quelques autres musiciens - la musique composée spécialement, pour ce film, par Georges Delerue (*). 

Quelques mois avant le tournage, la régie m’ avait informé que les musiciens seraient impliqués à 100 % dans ce film.

Les séances (maquillage et costume) commençaient tous les jours aux environs de 7 heures du matin. Le tournage en lui-même débutait à 10 heures pour s’achever aux environs de 17 heures. Il était entrecoupé d’une pause « déjeuner » de 90 minutes. 


Nous déjeunions tous ensemble, sur les lieux de la cantine ambulante, placée pour la circonstance sous les arbres centenaires du parc Jouvet à Valence.

Chaque midi, je me débrouillais pour me retrouver à la même table que Bourvil et Robert Hirsch. A la fin de chaque repas, je donnais un petit cours de violon à Bourvil. Il aurait aimé jouer du violon mais au bout de quelques leçons, il m’avait dit : je préfère jouer du piston, c’est beaucoup plus facile.

Avec Robert Hirsch, les choses étaient un peu différentes. Ce fantastique comédien du Théâtre Français me faisait penser à un aristocrate un peu perdu par rapport aux gens qui l’entouraient. Il parlai-, peu en dehors des prises de vues mais il était toujours fort aimable et courtois. Il avait très vite compris que j’étais un jeune homme passionné par le théâtre et, à ce titre, il acceptait de discuter, chaque jour, un petit peu avec moi !

Bien plus tard, lorsque j’ai rejoint le monde du spectacle vivant, j’ai eu l’immense joie, bonheur et plaisir de l’accueillir à Clermont-Ferrand et à Poissy. Malgré un âge avancé, Robert reste un comédien inégalable, probablement le plus grand de tous.

Avec le recul, je mesure à sa jute valeur, la chance inouïe que j’ai eu de participer au tournage du film les « Cracks » dont le DVD est désormais disponible sur le marché.

 

 

(*) Georges Delerue compte plus de 400 musiques de film à son actif dont « Le dernier métro » de François Truffaut, « Le mépris » de Jean-Luc Godard, "Heureux qui comme Ulysse » de Henri Colpi…

 

 

Les Craks (1968), film d’Alex Joffé / Musique originale Georges Delerue / Bourvil, Robert Hirsch, Michel de Ré, Patrick Préjean, Monique Tarbès

 

Avec d'imposantes bacchantes sous le nez et un canotier sur la tête, je suis presque méconnaissable. C'est pourtant bien moi !

 J'avais 24 ans : jeune et beau disaient, jadis, les damoiselles. Je dois avouer que ce n'est plus le cas depuis des lustres !

Au fait : Je suis le premier à gauche à apparaître sur l'écran après Robert Hirsch à la clarinette.

 
A cette très lointaine époque, j'ai pu finir de me payer mes études grâce au cachet providentiel perçu lors de ce tournage. Une véritable aubaine pour l'étudiant que j'étais encore !

 

 

 

Les musiques de Georges Delerue (1925-1992)

 

"Le Mépris", film de Jean-Luc Godard / Musique Georges Delerue

"Heureux qui comme Ulysse", film de Henri Colpi / Musique Georges Delerue

"Le dernier métro", film de François Truffaut / Musique Georges Delerue

 

 

 

Mon album Photos 

Le Château de Clermont-en-Genevois et le village de Seyssel au bord du Rhône

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Photos Christian Chorier

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25 mai 2012 5 25 /05 /mai /2012 23:40

 

Attention, maîtres chanteurs !

 

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Jacques Gay, baryton (photo C. Chorier)

 

On pourrait croire qu'il s'agit d'un village comme celui de  "Clochemerle" dont un film fut réalisé, en 1948, par Pierre Chenal avec Félix Oudart, Saturnin Fabre, Jean Brochard…

On pourrait croire aussi qu'il s'agit du célèbre opéra de Richard Wagner !

En fait, il n'en est rien !

Ces "Maîtres Chanteurs" là sont un spectacle musical et théâtral à la fois inventif, désopilant et déjanté signé par le couple Raphaëlle Farman- Jacques Gay.

Raphaëlle et Jacques sont tout-à-fait dans l’esprit de ces fameux « Branquignols » (*) que Colette Brosset et Robert Dhéry firent acclamer, dans toute la France, lors des années 1948-50 après la dernière guerre.

Les interprètes d’aujourd’hui : Raphaelle Farman (**), Frédérique Varda, Jacques Gay et Daniel  Galvez-Vallero ont déserté les grandes scènes lyriques de nos contrées pour nous proposer un spectacle où le rire est follement roi !

Disons d'emblée que la réussite est totale. On s’amuse du début à la fin et, de surcroît, le public est invité à participer à cette fête burlesque en tenant le rôle du chœur grâce à un karaoké géant !

Ici, les artistes solistes ne recherchent pas les performances vocales – ce n’est pas le but - mais, tout simplement, le plaisir de chanter ensemble et de faire aussi chanter le public. Ce dernier se prête admirablement au jeu de ce spectacle interacfif époustouflant !

Nos quatre interprètes - ils changent de costumes toutes les 3 minutes - s'en donnent à coeur joie entraînant dans leur sillage tous les publics de 7 à 77 ans, comme dirait le dessinateur Hergé, le père de la série : "Tintin et Milou" !

On sort d'un tel spectacle avec des airs plein la tête, le sourire aux lèvres et du baume au cœur.

Contrairement à d'autres productions lyriques, celle-ci - qui a également le mérite de ne pas se prendre au sérieux - peut se déguster en famille. Tout le monde y trouvera son compte ! 

Les calembours et les jeux de mots fusent comme des mitraillettes enrayées. Ils ne laissent pas un seul instant de répit aux spectateurs qui en redemandent en tapant des pieds et en claquant des mains !

A la fin, ces mêmes spectateurs réservent une « standing ovation » à ce quatuor vocal aussi loufoque que plein d'esprit !

 A ce triomphe, il faut associer celui qui avale des tonnes de notes, l'excellent pianiste Fabrice Cossitto qui ressemble, comme deux gouttes d'eau, à Roman Polanski. Sa performance théâtrale dans le rôle de l'enfant mérite, à elle seule, le détour !

  Ces « Maîtres Chanteurs » ne pouvaient que susciter la sympathie et l’adhésion du public. Effectivement, ils ont enchanté la foule de la petite bourgade de Thônes voisine de celle d'Annecy. Jean-Luc Rigaud, maire de la capitale de la Haute-Savoie et son épouse Elisabeth, étaient également présents à cette fête vocale endiablée.

 

(*) Jadis, la compagnie théâtrale des « Branquignols » comprenait, autour du couple mythique : Robert Dhéry-Colette Brosset, des comédiens tels que Louis de Funès, Jacqueline Maillan, Michel Serrault, Jean Carmet, Jean Lefebvre, Pierre Tornade, Micheline Dax…

 (**)  Au mois de mars 1993, j'ai réalisé le casting de l'opéra "Orphée" de Gluck. Pour interpréter le rôle d'Eurydice j'avais fait le choix de Raphaélle Farman qui était, à l'époque, au début de sa carrière lyrique.
J'ai été très ému de la retrouver, ce soir, presque 20 ans après !

A noter : Raphaëlle et son compagnon et complice Jacques Gay seront à Annecy au mois d'août prochain (salle Pierre Lamy) pour la reprise de leur précédent spectacle intitulé "La Diva et le Toréador".  

 

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Raphaëlle Farman, soprano (photo C. Chorier)

 

Raphaëlle Farman et Jacques Gay lors la cérémonie des «Molières »

 

 

 

Les artistes de ma vie professionnelle. Aujourd’hui : Sally Matthews, soprano

 

La cantatrice anglo-saxone Sally Matthews a participé, le 1er juin 2010, à mon concert d’adieu au Théâtre de Poissy (Yvelines).

Sally fut, sur cette scène, l’une des plus impressionnantes Fiordiligi ("Cosi Fan Tutte" de Mozart) que l’on puisse entendre au niveau mondial.

Plusieurs mois avant cette représentation, j’ai entretenu une correspondance soutenue avec cette merveilleuse artiste. De ce fait, dès son arrivée à Poissy, nous nous sommes embrassés comme de vieux amis. Nous avions, l’un et l’autre, l’impression de nous connaître depuis une éternité !

Cette soirée lyrique a connu un triomphe mémorable ponctué par une très longue et impressionnante standing ovation.

J’étais heureux de pouvoir offrir, après 18 années de direction artistique dans ce théâtre (mon plus long bail à la tête d’un lieu culturel), un « Cosi Fan Tutte » d’anthologie en coproduction avec le célèbre Glyndebourne Festival Opera (Sussex).

A noter : lors de la répétition générale, les musiciens de l’Orchestre de l’âge des Lumières – l’un des meilleurs ensembles au niveau européen – m’ont donné la possibilité de diriger l’ouverture de ce « Cosi Fan Tutte ». Un moment unique dans ma carrière mais aussi un moment  où l'inquiétude se confond avec le plaisir !


Carmina Burana de Carl Orff / Sallys Matthews, soprano / Direction musicale Sir Simon Rattle / Orchestre Philharmonique de Berlin

 

La Création de Haydn / Sally Matthews, soprano / Direction musicale Sir Colin Davis / London Symphony Orchestra

 

 

 

      Mon album "Photos" !


Le centre historique d'Annecy, surnommée la Venise des Alpes.

Ses canaux, son marché aux fruits et légumes, ses ruelles typiques...

 

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Photos Christian Chorier

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25 mai 2012 5 25 /05 /mai /2012 16:24
Voilà une bonne question comme diront certains !

En effet, il ne faut pas être dupe et il faut savoir que des micros judicieusement placés (*) à proximité des chanteurs, favorisent énormément ceux-ci. 

Si l'on en croit les critiques, lus ça et là, sur Internet, l'exemple du DVD de "Adriana Lecouvreur", opéra de Cilea qui vient de paraître sur le marché, en est l'un des exemples frappants !

Lors de la captation en 2010 de "Adriana Lecouvreur" au Royal Opera House, Covent-Garden de Londres (ROH), Miss Angela Gheorghiu - rôle titre -  était, par moment, à peine audible dans la prestigieuse salle londonienne. Autrement dit : elle passait difficilement la rampe et se perdait dans le flot orchestral. Or, cette cantatrice avoue, elle-même, que c'est probablement l'un de ses meilleurs enregistrements. No comment !

Il en était de même lors des retransmissions dans les salles de cinéma, la voix sonné ample et sonore ce qui n'était pas tout à fait le cas, en direct, dans la salle du ROH.

Il en est également de même lors des rares retransmissions TV, en direct - pas du vrai direct, il faut oser aussi le dire - lors des festivals de l' été ou tout au long de la saison à des heures souvent très tardives pour des insomniaques confirmés ou pour des retraités qui peuvent ensuite s'offrir une grasse matinée.


L'acquéreur de DVD - il en est de même pour les CD - doit donc faire la part des choses et ne pas prendre pour argent comptant ce qu'il entend !

Il faut savoir aussi que les captations se font sur plusieurs représentations et qu'au montage, le réalisateur - en accord avec tous les protagonistes - fait le choix des meilleurs moments de chacune des représentations.

De ce fait : méfiez-vous de ce vous entendez, ce n'est pas toujours "La Voix de son Maître" pour plagier l'expression rendue célèbre par le firme discographie EMI.

(*) pour ce type de captation, les micros sont souvent placés dans les cintres et à l'avant scène - derrière l'orchestre - à proximité des chanteurs.

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24 mai 2012 4 24 /05 /mai /2012 07:05

 

L’immense voix de la soprano dramatique espagnole Angeles Gulin-Blancas (1939-2002) reste toujours gravée dans mon cœur. J’ai eu le plaisir de la mettre en scène (*) dans « Norma » de Bellini aux côtés de Francisco Ortiz (Pollione) et de Cleopatra Ciurca (Aldagisa). Un moment inoubliable mais non dénué d’une vive émotion. Voici les faits :

A cette époque, Angeles était déjà atteinte d’une très grave maladie rénale. Pendant les pauses et les entractes elle devait se soumettre à de nombreuses séances de dialyse. Cependant, contrairement à beaucoup d’autres artistes qui, dès le moindre petit rhume ou le moindre petit toussotement déclarent immédiatement forfait, Angeles avait pleinement assuré son contrat et nous avait gratifiés d’une très belle performance vocale.

Sa Norma faite de chair et de sang possédait un impact dramatique hors du commun qui n’était pas sans rappeler, par certains côtés, celui de la divine Maria Callas.

Angeles Gulin et Antonio Blancas ont eu une fille Angeles Blancas qui réalise, de nos jours, une belle carrière lyrique internationale. Il est rare que des enfants de chanteurs d’opéra se lancent dans la carrière lyrique car ils savent combien sont grands les sacrifices et combien sont épuisantes et démoralisantes les difficultés pour réussir dans ce dur métier.

Angeles Blancas a remporté, en 2010, un vif succès dans « Adriana Lecouvreur » de Cilea aux côtés de Jonas Kaufmann sur la scène du Royal Opera House de Londres. Elle chantait ce rôle en alternance avec Georgia Gheorghiu. Le public londonien lui a sgré de sauver cette production d’autant que la « big star » roumaine a manqué son rendez-vous avec l’illustre Adriana.

Du haut du ciel, je suis convaincu qu’Angeles Gulin envoie des ondes positives à sa chère fille. Par ailleurs, elle doit être heureuse de constater que la fibre artistique se perpétue au sein du cocon familial !

 

Beatrice di Tenda de Bellini / Angeles Gulin, Beatrice & José Carreras, Orombello / Turin, 1973

 

 

 

 

      Anna Caterina Antonacci est l’une des artistes que j’ai souvent invité à Clermont-                                      Ferrand, à Poissy et à Montreux.

C’est l’une des plus grandes tragédiennes lyriques de notre temps dans le sillage d’une Maria Callas.

Anna Caterina, je l’adore mais je crois vous l’avoir déjà dit !

Oserais-je vous avouer également que je préfère des opéras comme la « Nina » de Paisiello aux grands opéras de Verdi ou de Puccini d’autant que nous n’avons hélas plus – hormis une toute petite poignée de chanteurs stylés – les interprètes adéquats pour de tels ouvrages. Qui peut chanter aujourd’hui Otello, le Prince Calaf (Turandot)… sans y perdre sa voix ? Je n’en connais aucun !

Par ailleurs : je préfère la musicalité parfaite et les aspects stylés des opéras de Mozart, Gluck, Haydn ou Paisiello aux grands ouvrages, quelque peu « débraillés » du répertoire verdien ou vériste !

Lorsque j’étais plus jeune, j’adorais ces grands opéras verdiens et pucciniens. De nos jours, probablement avec l’âge qui avance à grand pas et une maturité plus accentuée, ceux-ci me laissent « sans voix » si j’ose dire comme la plupart des interprètes actuels.

Je préfère me « refaire les oreilles » avec Wolfgang, Christop Willibad, Joseph ou Giovanni pour n’en citer que quatre parmi d’autres !

A noter : j’apprécie aussi certaines oeuvres de Richard Strauss (« Salomé », « Le Chevalier à la Rose »…), de Richard Wagner (« Le Vaisseau Fantôme », « Tannhäuser », « Die Walküre », l’enchantement du Vendredi Saint de « Parsifal » et les scènes finales du « Crépuscule des Dieux » et de « Tristan und Isolde »…). J’aime aussi l’ensemble du répertoire rossinien avec une prédilection pour « Guillaume Tell ». 

Nina de Paisiello / Anna Caterina Antonacci & Juan Diego Florez / Direction musicale Riccardo Muti / Production de la Scala de Milan

 

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  • Officier des Arts et Lettres  / ex.Directeur Artistique de Théâtres, Maisons de la Culture et de Festivals / Correspondant de Presse "L'Essor Savoyard" / Animateur de l'émission "Des Voix sous les Etoiles".
  • Officier des Arts et Lettres / ex.Directeur Artistique de Théâtres, Maisons de la Culture et de Festivals / Correspondant de Presse "L'Essor Savoyard" / Animateur de l'émission "Des Voix sous les Etoiles".

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